Laurence Garnesson
La pulsation du trait
Du 1er au 22 juin 2017
Vernissage le jeudi 1er juin à 18h en présence de l’artiste
Qualifier l’oeuvre de Laurence Garnesson d’abstraite serait plutôt insuffisant. Certes, vous ne trouverez pas une figuration immédiatement identifiable ici, mais les oeuvres sont riches en structures […] élaborées pour former le squelette de ses compositions. Ces structures sont ensuite densifiées, habillées, reliées ou bien dissimulées tout en servant d’éléments porteurs dans ces ensembles qui viennent vers vous en cachant partiellement un arrière-plan.
Songer à l’évocation d’un paysage semble évident, et plus particulièrement celle d’un paysage émotionnel.
S’y trouvent également des ambiances très aériennes qui portent en elles l’éphémère du vol d’un insecte ou bien des constructions frêles et tenues comme une toile d’araignée. Car dans cet univers se trouve le léger, dans le bon sens du terme, comme l’impénétrable et le terrien. Le tout marqué par le dynamisme d’un geste posé qui porte en lui la suite du mouvement.
Si les structures porteuses sont plutôt sombres, souvent noires, pourtant l’impression immédiate est celle d’une grande luminosité. Il y a la lumière des fonds blancs laissés nus et celle apportée par la couleur. Parfois il s’agit d’une palette glacée avec des bleus pâles et des gris, parfois la dominante est plus chaude : il arrive qu’un chanvre côtoie un citron vert, un lilas ou un rouge brulé.
Des rencontres brèves se font, des liens fragiles se nouent et en-dessous une formation a tout juste pris pied dans le fondement. Comme une pavane qui se déploie en s’élevant vers la lumière mais dont les danseurs reviennent toujours vers le sol.
Maria Lund, décembre 2015
To define Laurence Garnesson’s work as abstract would not do it justice. Of course, her works are not immediately and clearly figurative, yet they possess rich structures, […] worked out to build the frame of her compositions.
These structures are then densified, padded out, bound together or concealed and yet they give support to all the compositions which reach you, hiding a background, partially.
The hint of a landscape emerges as an evidence and more particularly, an emotional
one. Ethereal ambiances, ephemeral as the flight of an insect, are present there too, next
to constructions, frail and flimsy as a spider’s web. This universe is indeed suffused withlightness - in the positive sense of the word - next to impenetrable and earthy elements. The work as a whole bears the mark of a steady, dynamic gesture which suggests its ultimate intention.
The supporting structures are rather dark, often black, and yet, the immédiate impression is one of great luminosity. There is the light of the white backgrounds (that of the bare canvas) and the light brought about by colour. Here, the palette is icy with pale blues and greys, there, the dominant colour is warmer : Hemp may appear next to a lime, lilac or crimson red.
Brief encounters take place, flimsy ties suddenly emerge and below the surface, shapes suddenly settle down. Like dancers in a pavane, rising towards the light, but always returning to touch
the ground.